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benerapou

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1 juin 2008

Tout va bien!!!

Pour ceux qui s'inquiétaient, je suis en vie.

Et oui tout va bien. Je ne suis pas sure d'être capable de vous faire un bref aperçu de ce que j'ai fait durant ces 2 derniers mois mais...

Mes parents et mon frère sont venus en Inde... Incroyable!!! Nous sommes donc parti en vacances ensemble une fois que j'ai fini mon boulot à Amritsar (Snif, c'est triste quand même).

D'abord Delhi et ses cafards...

Puis le Sikkim

Darjeeling- départ de mes parents-

Enfin le Nepal, puis départ du frangin.

Bon, pour ceux qui ne le savent pas j'ai ressigné pour deux ans en Inde -Incoyable...?-

On m'a offert un poste que je n'ai pas pu refuser, travailler en Alliance Française en tant que coordinatrice pédagogique... C'est une réelle opportunité de carrière qui s'offre à moi.

Là je fais un mois d'essai à l'Alliance de Chandigarh (entre Amritsar en Delhi), ça se passe bien mais je bosse comme une folle.

Sinon la vie ici est beaucoup plus simple qu'à Amritsar. Chandigarh est très européanisée, il y a même des trottoirs et pas de vaches!!!

C'est donc plus facile d'y vivre, y a même un mac do et on trouve de la confiture "bonne maman".

Bref l'aventure recommence mais en attendant je vais bientot rentrer pour 2 mois en France alors prenez rendez-vous... Mon numéro de tel français n'a pas changé!

Bisous à tous, Béné

 

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29 mars 2008

J'ai mis de nouvelles photos, cf:-8 étape

J'ai mis de nouvelles photos, cf:
-8 étape Kumily
-9 étape Guruvayur
-élèves

Et comme d'habitudes plus de photos et même des films sur le blog de Cédric: http://drikindia.spaces.live.com

29 mars 2008

La fin à Amritsar approche

Que dire depuis la dernière fois?…
    Beaucoup de boulot à cause des examens et du fait que ma collègue soit partie, du coup je suis un peu fatiguée et je n’ai plus trop de temps pour moi. De plus Cédric et moi avons été bien malade, ce fût bref mais intense surtout pour Cédric qui est monté à plus de 40 de fièvre en moins de 2 heures. Heureusement les antibios indiens sont très forts du coup en 1 jours 1/2 c’était fini. Mais quand je suis autant malade, j’ai toujours besoin de ma maman… (snif, snif).

    Sinon nous sommes allés le week-end dernier à Dharamshala, où est basé le gouvernement tibétain en exil. Nous avons loupé le Dalaï Lama de quelques heures mais c’était bien d’être là-bas. L’ambiance était très spéciale mais pacifique, plusieurs fois par jour il y avait des marches silencieuses ainsi que des prières pour que le Tibet soit enfin en paix. De nombreuses photos de personnes torturées et mutilées par les chinois ornaient les murs de la ville. Ce n’est pas facile de regarder ces posters, mais peut-être que c’est nécessaire pour que le monde regarde enfin la vérité en face. La chine tue et opprime un peuple entier sans que personne ne s’y oppose ! Écouter les histoires de chacun est poignant, savoir comment ces gens ont dû traverser l’Himalaya pour arriver en Inde sans argent, tout quitter pour retrouver une certaine sécurité.
blois_bati   malik  students
images tirées de: http://freetibet.fr/index.html

        Même si l’échelle et les conditions sont différentes ça me fait penser à ce qu’a vécu la famille de mon père lorsqu’ils ont dû quitter l’Algérie. Tout laisser derrière soit pour se réinstaller dans un pays que l’on ne connaît pas.
    Évidemment les tibétains ont de larges compensations financières lorsqu’ils quittent leur pays, en Inde ils ne sont pas vraiment à plaindre financièrement grâce aux pays membre de l’ONU. Mais l’intégration n’est jamais évidente et c’est un peuple qui saigne toujours autant même après tant d’années. Dharamshala a été un bienfait pour moi, c’était reposant et apaisant…
    Le problème c’est qu’il y a toujours un (voir 2) MAIS…
    -Mais les relous qui quand ils voient des blancs deviennent de vrais cons, ça soule. Steph de Jaipur et Sophie de Roorkee étaient avec nous. Donc Cédric seul homme blanc parmi 3 nanas ne faisait pas le poids, il a fallu se disputer, hausser le ton et même s’enfuir pour qu’on arrête de nous suivre. Parfois c’est un vrai calvaire de rencontrer des jeunes indiens (et parfois des moins jeunes). On doit tout le temps dire non aux photos, vérifier qu’on ne nous filme pas trop et surtout faire attention à ce qu’il n’y ait aucun contact physique. C’est fatigant !!! Et moi qui pensais qu’on allait trouver le calme à la montagne. Heureusement les tibétains n’étaient pas comme ça.
    -Mais le transport était horrible : à l’aller = 2h30 de train puis un rickshaw puis 3h30 de bus et enfin un dernier bus d’1/2h. Un peu long pour 200km. Mais le pire était le retour car le vendredi était férié donc dimanche soir = retour de long week-end. Bref là ce fût un réel massacre…
    Pas de train donc 2 bus de 3h30. Durant le trajet du 1er nous étions assis, mais à mi chemin le bus était tellement plein que nous avons pris des petits gamins sur nos genoux, et nous étions écrasé contre une fenêtre. Mais… Le pire restait à venir !!! Le 2ème bus était l’apogée, nous avions réservé nos places mais le temps d’acheter de quoi manger et de faire une pause toilette, des gens avaient pris nos places. Bon en tant que filles (une copine et moi) nous avons réussi à récupérer nos places assises, mais le pauvre Cédric n’a pas osé déloger une vielle et grosse dame donc il a dû rester debout dans l’escalier du bus.
    C’était la folie, vous voyez à quoi ressemble un métro bondé à 8h du mat un lundi à Paris ? Et bien imaginez la même chose en trois fois pire (il y avait même des gens accrochés à l’extérieur du bus et d’autres sur le toit). Tout en contant les amortisseurs pourris face à une route dans un état pitoyable.
    On s’est dit que les gens finiraient par descendre, qu’ils n’allaient pas tous à Amritsar que nenni !!! Stéphanie et moi étions ratatinées sur nos fauteuils à l’avant du bus (avec une belle vue sur le pare-brise et donc sur les camions qui doublaient de façon aléatoire et qui nous arrivaient droit devant), et j’étais coincé entre deux mecs qui s’étaient assis de façon anarchique et quasiment sur moi. Je ne savais pas comment j’allais supporter leur poids sur mes jambes durant 3h30. Sachant que j’ai des genoux pourris en prime !
    Bon après une heure et un scandale dans le bus… Après un arrêt, Cédric a dû descendre pour laisser passer les personnes qui s’arrêtaient là et au redémarrage du bus, impossible de trouver Cédric, je l’ai appelé en hurlant au moins 10 fois et pas de réponse donc panique ! Les chauffeurs indiens sont très capables de repartir sans tous les passagers. J’ordonne au chauffeur de s’arrêter, les gens me marmonnent des trucs en Hindi, mais je ne comprends rien. Le bus repart, mais Cédric est toujours manquant… Le ton monte beaucoup plus cette fois, le chauffeur est pris de panique quant au son de ma voix et j’explique que le bus ne repartira pas tant que je n’aurais pas vu ou entendu mon mari. Bon évidemment, rien de bien grave, mon mec avait pété un plomb d’être debout sur un seul pied et il avait décidé de monter sur le toit sans avoir eu le temps de me prévenir.
Du coup, 2 conséquences ont suivi cet incident, la première est que Cédric a été puni et n’a plus eu le droit de remonter sur le toit (en même temps ça ne m’a pas l’air bien sûr même s’il y a des barrières). La deuxième qui fût assez positive, lorsque les mecs qui m’entouraient et qui n’en pouvaient plus de me reluquer ont vu de quoi j’étais capable… Ils ont sagement décidé de ne plus me considérer comme un fantasme. Je crois que je devrais m’énerver plus souvent contre ces gros cons qui croient que je ne suis qu’un bout de viande (du bœuf, snif 8 mois pile poil aujourd’hui sans manger de viande rouge !!! Joyeux sanbœuf huitmoiniversaire). 
    Bon la suite c’est qu’au bout d’un moment il m’est venu à l’esprit de dire à Cédric que je vais m’asseoir sur ses genoux (évidemment lui… Il attendait que ça ! Zais un ptit cervo, dézolé zavais pas penzé ???)

    Et bien le week-end était cool mais… après le retour j’étais bien contente de renter, ça m’a vidé tout ça… Allez, dodo !

    Cette semaine boulot, et ce week-end aussi. Ma collègue n’a pas voulu me remplacer aujourd’hui pour surveiller un exam, alors que je devais aller à Dhalousie pour voir Kanwaljit. Snif, snif, ma copine !!! Donc me voilà toujours à la maison.

    Le week-end prochain, rebelote, exam un samedi, sauf que je voulais aller à Delhi pour le pot de départ de Sarah. On verra si cette fois la collègue sera plus serviable ???

    Et le week-end d’après mes parents et mon frère viennent pour les vacances… houhouhou

A +, Béné.

PS pétition pour tibet pour ceux qui veulent:
http://www.thepetitionsite.com/takeaction/471938946

http://www.avaaz.org/fr/tibet_end_the_violence/

9 mars 2008

Je voudrai juste m'excuser auprès de mes

Je voudrai juste m'excuser auprès de mes grands-parents (et de tous les autres qui suivent mes aventures) pour ne pas écrire assez, plus le temps passe et moins on a de chose à dire ou moins on a envie de raconter notre vie.
j'ai beaucoup de mal à poster des photos sur le blog donc n'hésitez pas à aller en voir sur l'espace de Cédric: http://drikindia.spaces.live.com

9 mars 2008

Fin vacances de décembre… Il était temps !

    Varkala est un endroit sympa mais avec encore un peu trop de touristes à mon goût ! Nous trouvons un logement correct et peu cher, des sortes de petits bungalows indépendants. C’est la deuxième fois que je me baigne en mer (pas évident de se mettre en maillot mais comme il y a peu d’autochtone ici, ça va !). La mer est très bonne, il y a de petites vagues mais assez grosses pour pouvoir nous amuser dedans. Nous louons un scooter et à nous l’aventure !!! Direction de petites criques désertes, donc calmes et magnifiques.
Après 3 nuits, nous partons avec notre troupe vers le nord. Bon nous devions prendre un bateau durant 8h pour parcourir 80km de canaux. Pour arriver à l’embarcadère, il faut d’abord prendre un train tôt le matin. Debout 6h…aille, aille, aille ! Difficile. Bref on prend notre train et on se fie à ce qu’on nous a dit à la gare : « 1h00 de trajet ». Attention en Inde, ne jamais demander son chemin qu’à une seule personne. Et oui, après 45 minutes, le contrôleur vient nous demander ce que l’on fait encore là. Bah… Heu… ? En fait, on avait loupé notre station donc on a aussi loupé notre bateau ! Alors, il va falloir trouver une autre solution. Donc on décide de continuer notre chemin en bus puisque le train n’allait pas dans notre direction.
    Après une difficile étape pour trouver le bon transport et faire le trajet, nous arrivons à  Alleypey. Où la encore il faut trouver un logement et l’agence de voyage qui doit nous rembourser une partie de nos billets de bateau. On tombe sur un homme qui nous propose de nous louer des chambres chez lui. La maison est plutôt bien avec une belle cabane dans le jardin et une salle de bains à ciel ouvert. Il nous organise une excursion de 3h en pirogue à travers les petits canaux. C’était vraiment sympa, mais les mecs ont dû pagayer dans les plantes d’eau ce qui n’était pas évident (ampoules en perspective). Ensuite on va manger dans un resto un peu chic et… le retour s’annonce difficile. Déjà on nous demande beaucoup trop d’argent pour faire le trajet en rickshaw, mais en plus nous n’arrivons pas à trouver de chauffeur qui ne soit pas totalement ivre ! Bon allez, on tente de rentrer à pied sans plan et sans aucun repaire car impossible de trouver un transport fiable. Après avoir parcouru 2 km sur une grosse nationale sombre et emprunté par des dizaines de camions, l’angoisse commence à monter… Va t-on y arriver vivant ? On trouve enfin un rickshaw qui accepte de s’arrêter et peu importe le prix qu’il demande, on monte !!!
    Le lendemain direction : la montagne, de longues heures de bus nous attendent (8h), mais nous voulions aller à Kumily.
Comme d’habitude nous n’avons pas fait le meilleur choix. Il pleut ! Or nous ne sommes pas vraiment parés contre la pluie. Kumily étant une ville réputée pour sa réserve animalière, il va nous être difficile de nous balader dans la jungle en tongue et short. Tant pis, la priorité est de trouver un logement. Après 2h d’efforts on oublie l’idée de cottage avec vue sur la réserve et on se rabat sur des petites chambres proprettes à 20 min du village. Le lendemain, on décide de visiter des plantations de thé et un jardin d’épice. Oups, on est dimanche et le sud de l’Inde étant chrétien tout est fermé ! Bon… C’est pas notre jour. Alors on se prépare à prendre le bateau de 16h qui fait un tour de 2h à travers la réserve. Animaux nous voilà ! Enfin… Heu, en réalité, avant de prendre nos billets, on s’arrête un petit moment pour observer des singes qui se chamaille et le temps d’arriver aux caisses… Tous les billets ont été vendus!  Le plus gros problème est que pour pouvoir prendre le bateau, il faut d’abord payer le droit d’entrée dans la réserve (qui est d’un montant excessif pour les étrangers). Nous avons donc payé plus de 10€ sans pour autant avoir eu accès à un quelconque observatoire. Heureusement qu’il n’y a pas de singe à Amritsar, on a au moins pu s’afférer à les regarder. Une journée de plus de gâchée. Le lendemain, nous visitons une manufacture de thé, nous baladons dans les plantations et découvrons un jardin d’épices.
Le soir même PA et Sophie nous quittent pour retourner dans la froideur du nord. Cédric et moi devions aussi partir le même jour mais ne me sentant pas très bien, nous décidions de rester une nuit de plus. Nous avons bien fait car selon la destination que nous avions prévue, 8h de bus nous attendait (or 8h malade ça relève du supplice).

   

Guruvayur : moi qui voulais enfin un coin sans touriste… Je l’ai trouvé ! Résultat des courses… Logement avec vue sur la mer mais un état sanitaire plus que limite, plage à perte de vue mais servant de toilette publique à la population et le pire : village de pêcheur ce qui sous entend que des hommes ! Je me sens donc très mal à l’aise, tous les regards sont rivés sur nous en permanence. Les restos sont plus que crados… L’Inde ! Bon il faut savoir ce qu’on veut, des blancs partout ou la vie (comme Cédric le dit si bien) à la Bagdad Café.
    Bref, le but de la visite dans ce coin sommaire était d’aller visiter une ferme à éléphants sacrés, et là… C’était formidable ! 60 éléphants magnifiques rassemblés dans un parc, nous avons assisté à leurs travaux (un éléphant occupé est un animal heureux) ainsi qu’à leur douche et même leur bain. Ce fût 3 heures d’émerveillement en continu.
Bien que le coin était un peu glauque ça valait vraiment le coup de se déplacer jusqu’ici.
    Après 2 nuits, nous rejoignons Cochin car l’avion du retour nous attendait le lendemain pour rejoindre Delhi, la fin des vacances est proche, nous passons donc notre dernière soirée sur la presqu’île de Fort Cochin (où nous avons vécu nos dernières heures de galère logement !).

    Le retour dans le nord fût brutal à cause du froid mais malgré tout j’étais contente de rentrer chez moi car les vacances étaient bien moins reposantes que ma vie de tous les jours à Amritsar.

    À l’heure d’aujourd’hui, il fait beaucoup plus beau à Amritsar, le printemps est arrivé sans crier gare. On plafonne entre 26 et 32°, moi, j’appelle ça l’été. Évidemment je me trompe, l’été c’est bien pire !
Ma petite vie continue avec des hauts et des bas (et oui ça arrive). Cédric étant parti se balader plus de 3 semaines, ça a fait un grand vide dans ma vie ! Mais le voilà de retour… J’aime mieux quand il est là ! Reste à savoir pour combien de temps ? Il faut l’avouer il a la bougeotte mais il a raison d’en profité. Pour ma part je suis bien triste car cette semaine ma collègue et amie Kanwaljit s’en va travailler ailleurs. Non seulement je dois reprendre toutes ses heures de cours, mais surtout je perds ma deuxième famille, je sais que ça va être très difficile de vivre sans elle à mes côtés.

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20 février 2008

60 ème message sur mon blog, ça se fête?

Suite vacances

    J’avais arrêté le récit de mes vacances au 23 décembre au soir dans la ville de Mamalipuram. Nous avons donc dormi à l’hôtel un peu cher cette nuit-là et le lendemain, après n’avoir dormi que 6h nous voilà reparti à la quête de chambres à prix raisonnable. Après 2h de recherche, je ne sais pas comment nous avons réussi à trouver une opportunité pareille, nous nous installions dans une petite maison à équipement sommaire mais les pieds dans l’eau. En bas une cuisine et une grande pièce contenant 3 lits et en haut une chambre, une salle de bains mais surtout une grande terrasse où de là-haut nous ne voyons que la mer. Nous avons donc passé 3 nuits dans cet endroit génial et nous y avons fêté Noël avec les autres français que l’on avait rejoint. Les 12 personnes pouvaient amplement rentrer sur cette terrasse. C’était très sympa bien qu’au bout de 3 jours avec une si grande communauté nous préférions trouver un peu de calme. Le 27 décembre, Nico, Sophie, PA, Cédric et moi mettons les voiles pour Pondichéry. On était assez triste de quitter notre maison familiale mais, pour compenser tout ça nous avons trouver une maison tout confort pour une nuit à Pondi. On a eu une bonne ristourne et pour une fois chacun sa chambre mais cette ville était bien en dessous de nos espérances ! Donc nous avons vite tracé notre route puisqu’à la veille du nouvel an les prix flambaient et que là-bas les gens étaient plus qu’exécrables. Le 30 notre petite bande d’amis se sépara, chacun de son côté. Cédric et moi avons pris un vol pour Trivandrum, le problème étant de rejoindre l’aéroport de Madras par bus ! Impossible d’avoir de renseignements à la gare routière, après avoir fait la queue durant 1/2h, personne ne souhaite répondre à mes questions, je m’énerve, je fais tout ce que je peux mais rien à faire. Pas possible de réserver un ticket, pas possible d’avoir une information sur les horaires. Je craque, je suis fatiguée de toutes ces complications, voilà 3h que nous cherchons un bus pour Sophie et PA (une agence de la partie indienne de la ville refuse même de nous réserver des tickets car nous sommes blancs, voilà le revers d’un ancien territoire français) les larmes me montent. Heureusement que nous sommes 4 car lorsqu’il y en a un qui craque, d’autres peuvent prendre le relais ! PA s’en mêle, il bloque la file des personnes jusqu’à ce que quelqu’un lui réponde enfin. Ok, on a un bus dans 3h ! Ouf.

Évidemment la galère de transport et d’hôtel va nous poursuivre jusqu’à la fin de notre séjour. Arrivé à Madras à 23h après avoir pris 2 bus (merci au gentil monsieur qui a attendu 30min que notre bus pour l’aéroport arrive), on voulait prendre une chambre pour les personnes en attentent de vol à l’aéroport mais… On nous refuse l’accès (trop blanc encore), de toute façon trop cher pour nous, mais que trouver comme hôtel à 1h30 du mat ? Et bien un hôtel miteux mais avec eau chaude, une chambre à lit simple mais transport compris pour pouvoir avoir notre vol ! C’est déjà ça ! Heureusement qu’en Inde les lits sont beaucoup plus grands qu’en France et puis pour si peu d’heures de sommeil, est-ce bien grave ?

Trivandrum… à la base à la place d’aller à Amritsar j’aurai dû être affectée dans cette ville, la pointe de l’Inde, la mer, le soleil toute l’année… ha ! Mais non moi je suis à l’extrême opposé ???
Bon direction Kovalam beach, il paraît que c’est à voir alors allons-y. Bon, c’est trop touristique à mon goût mais ce soir c’est le jour de l’an alors pourquoi pas être dans un endroit un peu festif… Erreur !
Les hôtels sont luxueux et à l’évidence tous pleins. Là il va falloir craquer notre budget ! Chambre à 1700rs on a jamais fait pire (bon ça reste que 30€ mais en Inde ça fait mal comparé à nos nuits à 6€ maximum, le retour un France niveau financier va être un cauchemar pour moi ! Suis-je devenue radin ? Peut-être juste réaliste quand à la vie locale).
On passe une bonne soirée avec resto sur la plage, passer le 31 décembre pieds nus dans le sable, c’est tellement agréable, avec homard au menu (tant pis pour le fois gras). La plage est bondée de jeunes hommes éméchés qui sont venus de la ville juste pour l’occasion. Minuit sonne, nous nous mêlons à la foule et là le stress commence à monter. Des gens nous assaillent de partout pour nous serrer la main, nous nous retrouvons parfois parmi des groupes de 15 mecs tout bourrés, je me sens de moins en moins à l’aise. On se fait vite débordé par les évènements. Cédric essaie de faire attention à moi mais c’est de pire en pire, les garçons essaient de me faire la bise, ils sont déchaînés. D’autant plus que la police leur ordonne de rentrer chez eux dès minuit 10. Nous sommes donc à contresens de la foule qui rejoint le parking des centaines de personnes face à nous et… pas une femme. La panique montant de plus en plus, nous décidons de nous arrêter près de policier et d’attendre que tous ces “adolescents” (en Inde les personnes entre 18 et 25 ans sont en plein âge immature) partent. Ce qui devait arriva, un homme (malgré mes précautions) m’attouche, la seule réaction dans ces moments-là est d’insulter en français… Dommage ! Je n’ai même pas le temps de me retourné que Cédric rentre dans le tas et commence à frapper quelques mecs. Malheureusement, il s’est attaqué aux potes du gars en question… La police arrive vite et tape aussi dans le tas. Les flics nous raccompagnent à notre hôtel. Bref, bonne année !!!
Ce genre d’incident est à prévoir puisque même en France ça arrive. Mais étant une femme blanche il faut être clair, ici, nous sommes considérées comme des putes (et encore j’ai la chance de ne pas être blonde).
Bon après avoir discuté avec mes amies qui étaient en vacances avec nous quelques jours plus tôt, il leur est toutes arrivé des choses similaires. Sophie a été abordée par un mec avec un « ready for fuck » et une autre copine s’est faite embrassée de force. C’est bon de savoir que je ne suis pas la seule dans ce cas… (rire).
Du coup le lendemain nous décidons de partir de cet endroit trop cher, trop superficiel et trop mal fréquenté à nos yeux.
Direction Varkala… Où Sophie et PA décident de nous rejoindre aussi !.

Voilà pour la suite de mes vacances évidemment le récit n’est pas fini (mais y aura t-il un jour une fin ?)

Là je pars à Chandigarh pour être jury d’examens (5jours de pause) j’ai beaucoup de mal à poster des photos sur mon blog, j’en ai effacé pas mal pour en mettre d’autres mais à priori c’est quand il veut. A quand la technologie qui accepte de faire ce qu’on lui demande ?

A bientôt. Béné

1 février 2008

news rapides

Bon alors le week-end dernier je suis allée au pot Sarko, rien de spécial à signaler, il a fait un discours un peu pourri d'une demie heure et puis il est parti au bout de 15min supplémentaires. En gros le message de sa part c'est que je dois dire à tous mes proches que c'est difficile de vivre en Inde et que donc la population française doit arrêter de se plaindre car les 35h c'est unique au monde. Donc en gros ARRETEZ DE LE CRITIQUEZ, vous êtes bien chez vous.
Sinon je repars tout à l'heure en week-end. 4 jours vers chez mes potes Sophie, PA et Nico pour un tripe dans une réserve naturelle (éléphants et tigres).
Bon week end à vous tous et j'en profite pour souhaiter la bienvenue au monde à Clément, le fils de ma meilleure amie.

Ps: voir les photos ajoutées 4 Pondichery et 5 Kovalam.

Biz, Béné

23 janvier 2008

Sarko????!!!!

Bon les amis l'heure est grave!!!
Ce week-end (c'est à dire demain soir pour moi) je vais à Delhi pour visiter un peu et aussi car j'ai été invitée à une réception à l'ambassade. En effet notre cher président m'a conviée personnellement (ainsi que 5000 autres français) à assister à un banquet en l'honneur de la communauté français (dixit l'invitation).
sarko
Donc deux choix s'offrent à moi: y aller et voir sa tête de C-N ou boycotter.
En même temps je suis bien attirée par l'idée de manger de bons petits fours et puis c'est pas tous les jours qu'on peut rencontrer son président (même si je ne l'aime pas).
Bref je verrai en temps et en heure quoi faire.
Sinon j'ai ajouté quelques photos (cf “2 étape” et “3 étape”)
Allez je vous raconterai tout ça lundi.
Biz

20 janvier 2008

Blog de Cédric avec des photos de nos vacances

Allez faire un tour sur le blog de Cédric il a eu plus le temps que moi pour poster quelques photos en ligne.

http://drikindia.spaces.live.com/

20 janvier 2008

Bon anniversaire Romain…, 30 ans ça se fête ! (sans nous)

    Bon ça y est, je m’y mets, je prends le temps d’écrire un peu plus que 5 lignes afin de raconter enfin mon très long moi de vacances !!! Le tout est de trouver l’inspiration… Heu…

    Alors, déjà le départ… Cédric et moi quittons Amritsar le 18 décembre à 17h, on a pris un train assez class histoire de bien commencer le voyage (et de dormir un peu car on savait d’avance que la nuit allait être courte). Arrivée Delhi à 23h, direction l’aéroport pour prendre notre vol pour GOA le lendemain à… 11h. Et oui j’ai voulu faire des économies d’hôtel dès le début, en même temps payer un hôtel pour arriver à minuit et demi et repartir à 8h30 je trouvais ça un peu nul… D’accord l’idée était pas si bonne que ça… Bon en gros moi j’ai réussi à dormir de 2h à 4h du mat dans la salle d’attente extérieure (pas vraiment extérieure mais avec des murs en placo et avec les portes ouvertes lorsqu’il fait 5° dehors c’est tout comme l’extérieur) , allongée sur 3 chaises pliantes et je me suis réveillée tétanisée par le froid. Du coup on a fait pitié aux gardes et à 4h30 du matin, ils ont accepté de nous faire entrer dans l’aéroport (malgré que notre vol n’était que 6h30 plus tard)! Vous savez la partie chauffée. Là, le paradis, des gros fauteuils bien moelleux nous tendez les bras (de fauteuil )…
    Bref Cédric et moi trouvons le sommeil assez facilement jusqu’à 6h30 où là : « May I have your intension please » commence à hurler dans son micro. Dans notre semi sommeil et durant 3h on a entendu cette pauvre fille beugler contre les cons qui sont en retard à l’embarquement de leur vol (non, moi ça ne m’est jamais arrivé, pas du tout…). J’ai bien cru au bout d’un moment que Cédric, ingénieur du son de son métier, allait arracher les enceintes du mur pour lui couper le sifflet à cette pimbêche qui nous empêchait de dormir.
    Aller, on se lève difficilement pour prendre notre avion… Mal dormi mais, on part en vacances !!!! Et là, surprise ! On a choisi une compagnie low cost, un vol direct, pas trop cher et tout et tout et… L’avion n’est pas en retard !??? Il part à l’heure et on s’endort direct sur des sièges qui ne s’inclinent même pas (low cost oblige) et où à la place d’avoir un gilet de sauvetage, on doit retirer l’assise du siège pour se faire un flotteur avec. Rassurant ???

   

Arrivée à Goa, que faire, c’est l’étape 1 (voir photos) et on repart dans 6 heures pour prendre un bus vers l’étape 2. Va pour un tour à la plage. Évidemment on trouve une plage pas très touristique du coup je ne me baigne pas car il n’y a que des indiens assoiffés d’aventure qui n’attendent qu’une chose ???? Que je me mette en maillot de bain. Je préfère rester tranquillement assise sur la plage à regarder les indiennes se baigner en jean ! Pas très pratique tout de même.
    Bon on va au rendez-vous pour prendre les bus et là on retrouve mes amis Sophie et P.A., ainsi que Nico et Stéphanie que l’on va suivre durant un moment.
    Bon on m’avait déjà présenté le bus GERBOTRON, c’est le bus pour aller chez Nico lorsqu’il habitait à Mussourie (vous savez le bus à vomi). Ce bus là on pourrait l’appeler YOUPLALA. Ce joli bus à siège totalement couchable et non pas inclinable vous permet de vous faire un magnifique lit. Le problème étant que les sièges ne sont pas fixés et que lorsque vous dormez au fond d’un car qui n’a pas d’amortisseur et qui passe par des routes pourries durant 12h alors vous jouez à saute-mouton toute la nuit. Je crois que c’est le pire trajet qu’on ait fait durant un mois… Mais qu’est-ce que j’ai ri !!!

   

L’arrivée à l’étape 2 « Hampi » a été un peu difficile et oui un bus rempli de touristes qui arrivent dans un petit village amène pas mal de grabuge. A peine réveillé, et évidemment après 2 courtes nuits nous ne sommes pas de très bonne humeur, nous tombons sur une horde d’indiens en furie qui essaient tous de nous racoler pour le meilleur rickshaw, le meilleur hôtel… Moi me faire agresser comme ça à 8h du mat par 50 personnes, ça me gonfle. J’attends 15 minutes que ça se tasse pour pouvoir descendre du bus mais j’arrive quand même à pousser une bonne geulante contre un type qui essaie de m’arracher le sac du dos afin que je rentre dans son rickshaw. Malheureusement pour moi c’était le rickshaw que les autres (mes amis) avaient choisi et qui devait nous conduire à notre hôtel. Houps, désolée !!!
    Le dicton dit :  « plus on est de fous plus on rit »… mouais, pas sûr ???  Parce que faire la visite de 4 guest-houses et donc parcourir 2 km durant 1h30 avec des sacs de 15kg sur le dos ça saoule un peu (surtout lorsqu'il fait 35°). Au bout du compte ça valait le coup car on a trouvé L’ENDROIT idéal. Des petits bungalows individuels dans un endroit calme et accueillant pour 3€ la nuit… Ça vaut le coup. Nous sommes restés 3 jours dans cette ville où l’on a visité de nombreux temples magnifiques et le dernier jour, je me suis même fait bénir par un éléphant. Le pied !
    Ca y est c’est le départ et là… Les choses se gâtent. Notre bus est à 22h à 15km d’ici donc la première étape est d’arriver jusqu’à la ville du bus. Mouais c’est pas gagné. On bataille durant 1h pour enfin trouver le car qui va nous conduire au premier stop (et ça sera pas le dernier !). On est dans le car pour 1h de voyage mouvementé le chauffeur est un malade, je ferme les yeux pour éviter de voir tous les camions qui nous arrivent de face. A plusieurs reprises j’ai cru que nous allions nous renverser tellement les virages étaient pris sec. L’horreur !!! En plus Cédric était malade à crever (première tourista). Pendant qu’il serrait les fesses, je serrais les poings pour pas hurler de peur. Ca y est, on arrive à destination. Là il faut marcher avec nos gros sacs pendant un moment afin de trouver la compagnie de bus. Tout va bien, le bus part à l’heure, chacun a sa couchette individuelle dans un bus plutôt confort. Cool. Après 9h de voyage nous arrivons à Bangalore pour reprendre un autre moyen de transport. Fini la compagnie privée, on se lance dans l’inconnu : Le bus public. Après un petit dèj, une heure de recherche, on trouve un bus qui ne nous amène pas vraiment à notre destination mais à 50 bornes de là. Bon alors allons-y !
    Mauvais choix !!! Le bus nous dépose au beau milieu d’une nationale sans rien aux alentours. C’est pas gagné. On trouve au bout d’un moment 2 rickshaws qui nous emmènent à la station de bus la plus proche. De là on se retrouve dans une station typiquement locale, pas une indication en anglais, pas un arrêt de bus défini, c’est l’anarchie absolue, ça court, ça crie, ça hurle de partout et surtout ça pue. Allons, restons calme. Nico se démène pour essayer de trouver LE bus de nos rêves. Nous sommes le 23 décembre au soir et bizarrement nous n’avons pas vraiment envie de passer le réveillon de Noël dans ce trou paumé donc il faut absolument réussir à partir d’ici avant demain soir. Et avant ce soir si possible. Sauf que là il est 19h30 et qu’on est loin d’avoir trouver le bon transport en commun. Ne paniquons pas.
Après 2h de pour parler avec 75 personnes qui nous disent toutes les 10 minutes que le bus arrive bientôt… Les filles craquent ! évidemment ça fait un moment que le bus devrait être là, et puis comme on est l’attraction de la ville (6 blancs perdus comme des âmes en peine ça doit être drôle pour la population). Allez, à 20h30 on capitule et on se prend un taxi ! 7 personnes (plus nos sacs !!!) dans un seul et même taxi, heureusement c’était une ambassador. Et nous voilà partis pour 2h de route pourrie (une de plus). Le voyage fût long et douloureux (un peu serré) mais nous sommes enfin arrivé à destination de l’étape 3 : Mamalipuram (bon la ville a 3 écritures différentes donc je sais plus trop laquelle choisir).
Un peu fatigué après avoir fait autant de voyage, nous n’arrivons pas au bout de nos peines car impossible de trouver un logement à moins de 12€ et là côté budget ça fait mal. Tout est plein (veille de noël oblige) ou trop cher… Bon alors va pour le trop cher ! Dormir sur la plage pourquoi pas mais les vaches s’y étant déjà installées, j’ai pas vraiment envie de faire le cliché “dodo dans l’étable” avant le réveillon.
Suite au prochain numéro
Béné

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